Demandes des organisations agricoles familiales dans le cadre de l’Année Internationale de l’Agriculture Familiale AIAF-2014, convenues lors d’une rencontre organisée par le FRM.
Après la déclaration par l’Assemblée Générale des Nations Unies, le 22 Décembre 2011 de l’AIAF-2014, et la création de plus de 50 comités nationaux, des représentants d’organisations d’agriculteurs familiaux des cinq continents -Afrique, Amérique, Asie, Europe et Océanie- se sont réunis à Abu Dhabi, les 21 et 22 janvier 2014, dans l’intention d’actualiser et d’approuver les principales revendications allant faire l’objet de négociations avec les gouvernements et les institutions internationales au cours de cette année AIAF-2014. La réunion a été organisée par le Forum Rural Mondial, avec le soutien du Fonds Khalifa et Agriterra.
Dans la déclaration de consensus convenu lors de la réunion, les participants ont réaffirmé que «l’agriculture familiale doit devenir la clé d’un développement rural durable et permanent, conçu comme faisant partie intégrante du développement global et harmonisé de chaque nation et de chaque peuple, développement qui sache tenir compte de la conservation de l’environnement et des ressources naturelles».
“Toutefois, pour atteindre ce but, l’agriculture familiale requiert un soutien public réel, actuellement inexistant dans la plupart des pays. Un soutien garantissant l’accès à la terre, à l’eau et aux autres ressources naturelles, ainsi que leur contrôle, un accès aux marchés proches, au crédit, à l’investissement et à la formation ainsi qu’à une réponse équitable aux besoins spécifiques des femmes et des jeunes en milieu rural”.
Afin de demander un tel soutien, les organisations de l’agriculture familiale se sont mis d’accord sur cinq exigences principales à être transmises aux décideurs lors de l’AIAF-2014. Ces demandes sont énumérées ci-dessous sous une forme résumée (plus de détails dans le document):
1. Toute nation doit disposer du droit à développer sa propre production alimentaire, production qui contribuera à obtenir la Sécurité Alimentaire, en route vers la Souveraineté Alimentaire, et cela dans un contexte de changement climatique, qui représente une grave menace pour l’agriculture familiale.
2. Il est urgent que les gouvernements accordent la priorité à l’application des Directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêcheries et aux forêts, qu’ils ont eux-mêmes approuvés dans le cadre du Comité de Sécurité Alimentaire-CSA.
3. Afin de promouvoir l’agriculture familiale, les nations dont la majorité de la population se consacre à l’agriculture doivent appliquer une assignation transparente et appropriée des ressources au budget agricole national et proposer des aides au développement et des investissements publics basés sur la participation active des organisations agricoles familiales et des organisations de la Société Civile.
4. Garantir l’égalité des droits entre les hommes et les femmes qui se consacrent à l’Agriculture Familiale. Il est fréquent que les femmes qui vivent et travaillent en zone rurale soient victimes de discriminations en ce qui concerne l’accès équitable aux ressources de production telles que la terre, l’eau, les crédits et les services de formation.
5. Il faut adopter des politiques promouvant l’incorporation des jeunes au secteur agricole, sachant que la seule façon de rétablir l’attrait de cette profession à leurs yeux consiste à accorder un soutien public authentique à l’Agriculture Familiale.